XYLOURIS WHITE : THE FOREST IN ME
À l’occasion de leur concert du 9 décembre au Pannonica, plongeons dans l’univers de l’album de Xylouris White : The Forest in Me, sorti au printemps dernier sur le label Drag City. C’est le cinquième fruit d’une collaboration entre Giorgos Xylouris (laouto(1)) et Jim White (batterie), avec Guy Picciotto dans les coulisses en tant que producteur.
The Forest in Me est comme un tableau impressionniste de paysages sauvages, disséqués jusqu’à ce qu’il n’en reste que des taches de vert et de marron. Une exploration de l’intuition et de la liberté, du monde qui nous entoure ainsi que de leur monde intérieur.
Cette œuvre marque une nouvelle direction pour le duo. L’environnement grec de Xylouris et le répertoire rock de White étaient très présents dans leurs sorties précédentes. Pas qu’ils ne soient plus visibles maintenant, mais dans une version plus onirique. On y retrouve des sonorités folk, rock et free-jazz, mais avec un caractère improvisé, approchant parfois même la musique d’ambiance. Pour ce répertoire créé pendant le confinement, c’est comme si les musiciens s’étaient demandé : comment exprimer des sentiments avec le moins de son possible ?
Globalement, l’album est une suite de morceaux tranquilles qui portent la narration, avec quelques ruptures. Dans « Latin White », l’inspiration folk est la plus présente avec des mélodies proches du blues. « Red Wine » est le morceau dans lequel les racines de Xylouris White transparaissent le plus. Ce qui n’est pas étonnant, c’est l’un des plus anciens créés par le duo. Pour autant, et bien que les références grecques y soient les plus présentes, il n’est pas en rupture avec le reste de l’album.
La brièveté des morceaux témoigne du naturel improvisé qui sous-tend la musique. Cela promet pour leur concert au début de décembre : en live, leurs expérimentations sur différents instruments vaudront sûrement le coup !
• Apollonia
