PANNONICA

Pannonica de Koenigswarter, mécène libre et anticonformiste

Duke Ellington, Charlie Parker, Miles Davis, Thelonious Monk…
Pannonica de Koenigswarter a été la mécène méconnue des plus grands noms du jazz des années 60.
Née Rothschild à Londres en 1913, devenue baronne de Koenigswarter en 1935, Pannonica, jeune femme à la personnalité flamboyante s’installe à New-York avec son ambassadeur de mari. Là-bas, elle préfère sillonner Manhattan au volant de sa Bentley grise pour écouter les boppers plutôt que de fréquenter les soirées mondaines des diplomates. Elle fait fi des convenances, s’affiche au bras des musiciens noirs, accueille tout ce petit monde chez elle en plus de ses 122 chats, ce qui lui vaut un divorce et la fin des vivres des Rothschild.
De sa sublime demeure avec vue panoramique sur Manhattan, elle fait un véritable refuge pour ces musiciens. Salvatrice, inspiratrice, amie ou amante, elle veillera jusqu’au bout sur Charlie Parker, sur Bud Powell, sur Thelonious Monk… Le pianiste lui dédiera la magnifique composition éponyme « Pannonica ».

Anticonformiste, libre, généreuse, ouverte et avant-gardiste ; telle était la baronne Pannonica.

En hommage à cette femme et ses valeurs, c’est le nom choisi par Nantes Jazz Action en 1994 pour ouvrir un lieu dédié au jazz et aux musiques improvisées, pour accompagner les musiciens et pour assurer l’accès de tous à ces musiques. 

Dans ce lieu le projet porté par l’association s’articule autour de ces 3 axes : 

• la diffusion du jazz et des musiques improvisées par l’organisation de concerts réguliers accessibles au plus grand nombre
• l’action culturelle se pense sur-mesure, avec une diversité de partenaires et de publics pour permettre la découverte des musiques jazz et improvisées, dans leur pluralité.
• l’accompagnement artistique : des résidences de création sont ainsi dévolues aux artistes, afin de leur permettre de travailler leurs projets et de les présenter par la suite sur le site ou ailleurs.

© Pierre Leray

Pannonica : jazz club de Nantes

Venir au Pannonica, c’est d’abord descendre des escaliers et pénétrer dans une salle en sous-sol.
Un air de New York fantasmé.
Pannonica, c’est ce sol jaune et ces tables bleues, son bar et la baronne présente derrière le comptoir depuis plus de 25 ans.
Pannonica, c’est une scène qui permet au public de regarder les artistes dans les yeux.
Un lieu à dimension humaine ne rassemblant jamais plus de 200 personnes en version debout ou 140 en version cabaret.
Un lieu chaleureux où il fait bon écouter et voir du jazz, en buvant un verre et pourquoi pas, en profitant d’une petite expo.

Entrez, c’est ouvert !