EN IMMERSION DANS LE QUARTIER
HAUTS PAVÉS – SAINT FÉLIX
L’ancrage sur notre quartier et la coopération entre acteurs culturels du territoire sont au cœur des préoccupations de l’action culturelle. Parmi les partenaires phares de notre quartier, le centre socioculturel Hauts Pavés – Saint Félix, avec lequel sont construits des projets multiples et évolutifs à destination des habitants. Rencontre et échange donc, avec son directeur.
1/ Quelles sont les missions d’un centre socioculturel ?
Le centre socioculturel Hauts-Pavés St-Félix est un lieu de vie et d’échanges pour les habitants du quartier, et propose une des activités individuelles et collectives. Chacun des 22 centres socioculturels de l’Accoord conduit un projet de proximité, construit avec les habitants, à partir de la réalité des quartiers où ils se trouvent. Sur le quartier Hauts-Pavés St-Félix, notre centre a la particularité de se déployer en multisites, sur cinq micro-quartiers.
Ce sont donc autant d’opportunités d’animations au plus près des habitants, contribuant ainsi à la vie de quartier. À l’Accoord, « Les Essentiels », notre projet associatif, tourne autour de 7 thématiques majeures guidant nos actions, dans une dynamique d’éducation populaire. La culture fait partie de ces Essentiels, tout comme la solidarité, l’éducation, la citoyenneté, la santé, le numérique et la transition écologique. Ainsi, notre offre d’animation propose aussi bien des ateliers cuisine, que de la pratique artistique, des sorties culturelles, des accompagnements à vocation sociale, des actions de soutien à la parentalité, des séjours pour les familles et les seniors, des accueils de loisirs pour les enfants et les ados. Nous avons développé récemment un projet autour de jardins potagers, dans le cadre des jardins nourriciers de la ville de Nantes, qui se révèle être un formidable support de lien entre les générations, propice à de l’échange de savoirs, et utile par sa fonction solidaire, puisqu’ils sont destinés à la distribution de paniers de légumes aux familles du quartier en difficulté.
Visites du quartier et des équipements du Centre socio-culturel en avril dernier
”Notre centre socioculturel est donc multi-facettes, et se pose à la croisée des opportunités susceptibles d’améliorer le quotidien des habitants, et de dynamiser la vie locale.
2/ Quelle place pour le jazz et les musiques improvisées au CSC Hauts Pavés Saint-Félix ?
L’approche culturelle est pour nous très importante. Elle permet l’expression, la rencontre, la découverte et les échanges. Même si nous portons une forte dynamique théâtrale amateur, la musique est présente dans nos programmations et actions éducatives.Tous les styles y sont représentés.
L’année écoulée, nous avons pu accueillir des artistes autant issus de la musique traditionnelle que du rock, de la chanson française, du monde des fanfares, et du jazz manouche. Le jazz a cette particularité de se nourrir de courants culturels très différents, ce qui traverse les orientations du projet que nous portons. Nous avons l’ambition de développer à terme des actions visant la pratique musicale collective improvisée, au travers de rencontres ouvertes aux adultes et aux enfants pratiquant un instrument. Cette offre n’est actuellement pas présente dans le centre socioculturel, mais je suis certain qu’elle pourra voir le jour très bientôt, notamment au sein du Pôle Félix Thomas où une belle énergie d’habitants se profile.
Le Bal Télescopique et Baribulles, présentés au CSC en juillet et mai 2022
3/ Comment envisages-tu notre partenariat, ses perspectives ?
Depuis cinq ans maintenant que je suis arrivé à l’Accoord, j’œuvre pour que le centre socioculturel Hauts-Pavés St-Félix fasse partie intégrante des dynamiques du quartier aux cotés de la ville et des partenaires locaux. Sur le volet culturel, ces collaborations se traduisent par des actions ciblées en direction du jeune public, des enfants, des familles, des seniors, par des parcours de spectateurs, des expérimentations artistiques, ou des rencontres avec des artistes. Cela permet, outre le fait de diversifier l’offre auprès du public, de renforcer les liens de coopération sur un territoire. C’est cette interconnaissance du quotidien qui permet parfois de se dépasser et de conjuguer les forces, pour aboutir à des projets plus ambitieux, comme nous avons pu le faire avant la pandémie, avec le Festival d’A Côté.
Cette année, le festival « Scènes sans Frontières », né d’une collaboration avec Coma Teatro et mettant en lumières les pratiques amateurs, a pu voir le jour notamment grâce au soutien et à l’implication du Pannonica et de la Bouche d’Air. Je souhaite ardemment que cela puisse de réitérer dès l’année prochaine, puisque les pratiques amateurs sont au cœur du plan Culture porté par l’Accoord. Mais le partenariat ne s’arrête pas aux évènements d’ampleur. Notre approche de médiation culturelle consiste à accompagner les habitants dans un parcours culturel riche et ouvert, tant dans les pratiques qu’au travers de rencontres, et le Pannonica est pour nous un partenaire de choix. Nous sommes en phase sur ce point, et les actions menées cette année en témoignent. Cela participe à une dynamique culturelle de proximité qui vient compléter et enrichir l’offre globale d’animation et d’éducation populaire.
